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L’HISTOIRE DE NOTRE MONDE – Antiquité – EUROPE

/// Les premiers Européens étaient des chasseurs-cueilleurs nomades qui sont apparus il y a environ 40 000 à 45 000 ans. Vivant en petits groupes familiaux, ils utilisaient des outils en pierre, en bois et en os pour chasser, pêcher et collecter des aliments. Au fil du temps, ils ont développé des cultures distinctes et ont commencé à construire des habitations plus permanentes. L'arrivée de l'agriculture il y a environ 10 000 ans a marqué un tournant majeur, conduisant à la formation de sociétés agricoles sédentaires et à l'émergence des premières civilisations européennes. Malgré les défis environnementaux et les changements climatiques, l'Europe est devenue un creuset de diversité culturelle au fil des millénaires ///

évolution de Europe Antique

Emergence de cultures agricoles telles que la céramique linéaire et le rubané. Les technologies métallurgiques primitives, utilisant le cuivre et le bronze, ont commencé à se répandre, marquant le début de l’âge du bronze dans certaines régions. Malgré la diversité culturelle, il y avait des échanges et des interactions entre les différentes régions européennes. Les sociétés étaient généralement tribales ou villageoises, avec des structures sociales simples. Les pratiques religieuses et artistiques étaient également présentes, illustrées par des monuments mégalithiques et des artefacts rituels. 

De 10 000 à 2 500 av. J.-C. : Les premiers européens

Carte Europe - Expansion néolithique culturelle - Cardiale et Rubanée

///  Carte de l’Europe – Période -10 000 à -4 700 – Expansion néolithique des cultures Cardiale et Rubanée  ///

Vers l’an -10000 : Début de la période néolithique

Après la dernière période glaciaire, il y a environ 12 000 à 10 000 ans, l’Europe a connu un réchauffement climatique progressif, entraînant la disparition des vastes étendues de glace et la création d’un environnement plus tempéré. Les forêts se sont développées dans les régions autrefois couvertes de glace, offrant un habitat riche en ressources alimentaires et abritant une diversité d’animaux sauvages.

Les premiers Homo sapiens en Europe, membres des populations de chasseurs-cueilleurs du Paléolithique, ont migré dans ces régions nouvellement accessibles. Ils ont exploité les ressources naturelles abondantes en se basant principalement sur la chasse d’animaux tels que les bisons, les cerfs, les rennes et les sangliers, ainsi que sur la cueillette de plantes comestibles telles que les baies, les racines et les tubercules.

Les modes de vie de ces premiers habitants européens étaient nomades et adaptés aux déplacements saisonniers. Ils établissent des camps temporaires là où les ressources étaient abondantes, exploitant les ressources locales avant de se déplacer vers de nouveaux sites en fonction des saisons et des migrations animales.

Cette période de chasse et de cueillette a été cruciale dans le processus d’adaptation humaine à l’environnement post-glaciaire en Europe, et elle a jeté les bases des modes de subsistance et des pratiques culturelles qui ont évolué au fil du temps jusqu’à l’émergence des premières sociétés agricoles sédentaires à la fin du Mésolithique et au début du Néolithique.

Deux cultures s’imposent sur le continent Europe

Culture cardiale

La Culture Cardiale, datant du Néolithique moyen et final en Europe occidentale (6500-4500 av. J.-C.)

La Culture Cardiale, datant du Néolithique moyen et final en Europe occidentale (6500-4500 av. J.-C.), se caractérise par ses poteries décorées avec des coquilles de cardium. Les populations étaient principalement des chasseurs-cueilleurs et pêcheurs, bien qu’une sédentarisation croissante soit observée le long des côtes. Des échanges culturels avec d’autres cultures néolithiques méditerranéennes étaient courants. Cette culture marque une transition vers l’agriculture et l’élevage vers la fin de son existence.

poteries décorées avec des coquilles de cardium

Culture rubanée

La Culture Rubanée, datant du Néolithique en Europe centrale et orientale (5500-4500 av. J.-C.)

La Culture Rubanée, datant du Néolithique en Europe centrale et orientale (5500-4500 av. J.-C.), se caractérise par son agriculture et son élevage. Ses poteries décorées de motifs en ruban incisés ou en relief sont emblématiques. Les populations étaient sédentaires, vivant dans des villages près des cours d’eau. Des échanges culturels étaient courants, mais la culture a décliné vers la fin du 5 ème millénaire av. J.-C.

poteries décorées de motifs en ruban incisés ou en relief sont emblématiques

Vers l’an -6000 : Les premiers villages d’Europe

Lepenski Vir était un village néolithique prospère situé le long du Danube, dont l’importance repose sur sa richesse en ressources alimentaires, sa complexité sociale et culturelle, ainsi que sur son influence dans le développement précoce de l’agriculture et de la sédentarisation en Europe.

Lepenski Vir est également remarquable pour ses pratiques funéraires uniques, telles que l’inhumation des morts sous le plancher des maisons, ce qui suggère des croyances religieuses et des traditions culturelles complexes.

La région des rives du Danube a en effet été un site attractif pour les premiers habitants européens en raison de sa richesse en ressources alimentaires, notamment le poisson. Parmi les sites néolithiques notables de cette région, se trouve le village de Lepenski Vir, situé dans l’actuelle Serbie, qui constitue l’un des sites archéologiques les plus importants du Néolithique dans les Balkans.

Lepenski Vir a été occupé par des populations de chasseurs-cueilleurs et de pêcheurs à partir du 8e millénaire av. J.-C. Les habitants de ce village ont développé une économie mixte basée sur la chasse, la cueillette et la pêche. Le fleuve Danube, riche en poissons tels que le saumon et le brochet, a fourni une source abondante de nourriture toute l’année, permettant à la population de Lepenski Vir de s’établir de manière permanente dans la région.

Les fouilles archéologiques à Lepenski Vir ont révélé des structures complexes, y compris des maisons circulaires et semi-circulaires, ainsi que des sculptures en pierre représentant des figures humaines et animales. Ces découvertes témoignent d’une société néolithique avancée avec des compétences architecturales et artistiques développées.

Entre l’an -5000 et l’an -4000 : L’agriculture se répand à travers une grande partie de l’Europe

L’adoption de l’agriculture en Europe a entraîné des changements significatifs dans les modes de vie, y compris la déforestation pour l’agriculture et l’utilisation du bois dans la construction. Les premières agglomérations étaient de petite taille, mais elles ont posé les bases du développement des sociétés agricoles sédentaires en Europe.

L’essor de l’agriculture au Moyen-Orient a en effet eu un impact significatif sur l’Europe, notamment pendant la période néolithique, qui a débuté vers 10 000 av. J.-C. dans la région du Croissant fertile. Cette période marque le début de la domestication des plantes et des animaux, ce qui a permis le développement de modes de subsistance plus sédentaires et la fondation des premiers villages agricoles.

En Europe, cette transition vers l’agriculture s’accompagne de la déforestation de vastes étendues de forêts pour créer des terres agricoles. Les premiers agriculteurs européens pratiquaient la culture du blé, de l’orge, des légumineuses et d’autres cultures céréalières, ainsi que l’élevage de bovins, de moutons, de chèvres et de porcs.

L’utilisation du bois pour la construction était courante parmi les communautés agricoles néolithiques en Europe. Les maisons étaient généralement construites en bois et en matériaux végétaux locaux, avec des techniques de construction adaptées aux ressources disponibles dans chaque région.

Les premières agglomérations en Europe, constituées principalement de villages agricoles, abritent généralement quelques dizaines à quelques centaines d’habitants. Ces villages étaient souvent situés près des cours d’eau pour faciliter l’irrigation des terres et l’accès à l’eau potable.

Les premiers agriculteurs européens pratiquaient la culture du blé, de l'orge, des légumineuses et d'autres cultures

Vers l’an -4500 : Construction des premières tombes en pierre

En Europe occidentale, notamment dans des régions telles que la Bretagne en France, l’Irlande, le Royaume-Uni, et d’autres zones côtières de l’Atlantique, on trouve d’énormes tumulus de terre qui couvrent des structures funéraires en pierre. Ces structures, souvent désignées sous le nom de dolmens, consistent en des tombes à chambres multiples.

Les dolmens sont généralement constitués de grandes pierres dressées pour former une chambre funéraire, recouverte d’une masse de terre pour créer le tumulus. Ces chambres peuvent être assez vastes pour accueillir plusieurs dizaines de corps. Les dolmens varient en taille et en complexité, allant de simples structures à une seule chambre à des complexes funéraires comprenant plusieurs chambres et couloirs.

chambre funéraire recouverte d'une masse de terre pour créer un tumulus

Ces monuments mégalithiques étaient des lieux de sépulture importants pour les communautés préhistoriques, souvent utilisés pendant plusieurs générations. Ils témoignent de la complexité sociale et religieuse de ces sociétés anciennes, ainsi que de leur capacité à construire des structures monumentales à des fins rituelles et commémoratives.

Les dolmens sont des éléments emblématiques du paysage Néolithique en Europe occidentale et continuent d’être étudiés par les archéologues pour mieux comprendre les croyances, les pratiques funéraires et l’organisation sociale des populations qui les ont construits.

Les dolmens sont des éléments emblématiques du paysage Néolithique en Europe

Entre l’an -4000 et l’an -2000 : l’ Age du cuivre

Outils de l'Age du Cuivre

///  Apparition en l’an -400 des premiers objets en cuivre réalisés au cours de la période Néolithique ///

l’Age du cuivre

L’utilisation du cuivre, du bronze et du silex pour la fabrication d’outils et d’objets était caractéristique de la période préhistorique en Europe. L’introduction de la métallurgie a apporté des innovations significatives, mais les matériaux traditionnels comme le silex ont continué à jouer un rôle important dans la vie quotidienne et les pratiques artisanales des sociétés anciennes.

Les premières sociétés européennes ont utilisé une variété de matériaux pour fabriquer des outils et des objets, notamment le cuivre, le bronze et l’or. Le cuivre a été l’un des premiers métaux à être exploité et travaillé par les communautés néolithiques, permettant la création d’outils et d’objets tels que des haches, des couteaux et des bijoux.

Au cours du 3e millénaire av. J.-C., la métallurgie du bronze a été introduite en Europe, permettant la fabrication d’outils et d’armes plus durables et plus efficaces. Le bronze, alliage de cuivre et d’étain, a été largement utilisé pour la fabrication de poignards, de haches, d’épées et d’autres objets utilitaires et rituels.

Cependant, il est important de noter que, malgré l’avènement de la métallurgie, les communautés Néolithique continuaient également à utiliser des matériaux plus traditionnels tels que le silex pour la fabrication d’outils. Les poignards en silex, avec des manches en bois robustes, étaient particulièrement répandus vers 2900 av. J.-C. Ces poignards en silex étaient souvent plus tranchants et plus résistants que les lames de métal de l’époque, les rendant des armes redoutables dans les mains des chasseurs et des guerriers de l’Antiquité européenne.

Guerres et rivalités

L’essor de l’agriculture en Europe a eu des implications sociales complexes, avec des tensions croissantes entre les communautés humaines pour l’accès aux ressources et au territoire. Les preuves archéologiques révèlent des traces de violence et de conflits, illustrant les défis auxquels étaient confrontées les sociétés préhistoriques dans leur quête de survie et de prospérité.

Le développement massif de l’agriculture en Europe a entraîné une augmentation significative de la population humaine, ainsi qu’une pression croissante sur les ressources naturelles, notamment les terres arables. Cette surexploitation des terres a conduit à des conflits territoriaux entre les différentes communautés humaines, obligeant ces dernières à s’organiser pour défendre leurs territoires, leurs ressources et leurs troupeaux contre les intrusions et les attaques.

Des preuves archéologiques suggèrent que ces tensions sociales ont parfois dégénéré en violence et en conflits armés. Des traces d’incendie dans les sites de peuplement, des sépultures collectives où les corps sont entassés sans soin, avec des signes de traumatismes graves, ainsi que la découverte de restes humains mélangés à des restes alimentaires dans des sites fortifiés ou des grottes suggèrent des actes de violence et même des pratiques de cannibalisme rituel.

Les fortifications, telles que les murs défensifs et les tours de guet, sont également des indicateurs de cette période de tensions et de conflits. Ces fortifications sont souvent associées à des centres de peuplement densément habités et à des sites d’importance stratégique, témoignant des efforts déployés par les communautés pour se protéger contre les menaces extérieures.

La hiérarchisation est de plus en plus marquée

L’évolution vers une société hiérarchisée en Europe préhistorique est en grande partie attribuable à la montée en puissance des guerriers et des chefs de guerre, qui ont consolidé leur autorité et leur statut par le biais de la force militaire et de la domination sur les territoires et les populations environnantes.

Cette émergence d’une élite guerrière a conduit à une stratification sociale plus prononcée, où les individus et les familles les plus puissants et les plus riches ont exercé un contrôle accru sur les ressources et les terres, ainsi que sur les décisions politiques et économiques au sein de la société.

Les tombes deviennent des symboles visibles de cette hiérarchie sociale croissante, avec l’apparition de sépultures de plus en plus somptueuses et élaborées réservées aux élites et à leurs familles. Ces tombes riches étaient souvent accompagnées d’offrandes funéraires telles que des armes, des bijoux, des céramiques et d’autres objets précieux, destinés à affirmer la puissance et le statut social du défunt dans l’au-delà.

Les cimetières de cette période sont donc des témoins importants de la stratification sociale croissante en Europe préhistorique, reflétant les inégalités de pouvoir et de richesse qui caractérisent ces sociétés en évolution. Ces pratiques funéraires soulignent l’émergence d’une élite dominante et la consolidation du pouvoir entre les mains de quelques-uns au détriment de la majorité de la population.

Vers l’an -3800 : Construction de Sweet Track

Les voies sur pilotis en bois étaient des éléments importants de l’infrastructure de transport dans les régions marécageuses de l’Europe préhistorique. Le Sweet Track en Angleterre illustre l’importance de ces voies pour les communautés anciennes dans leur quête de mobilité et d’accès aux ressources.

Dans certaines régions marécageuses d’Europe, les populations préhistoriques ont construit des voies sur pilotis en bois pour faciliter les déplacements entre les villages et les zones d’habitation. Ces voies, souvent appelées “trottoirs en bois”, étaient construites en assemblant des planches ou des poutres de bois sur des supports en bois ou en pieux enfoncés dans le sol, permettant de traverser les zones humides et les marais.

Le “Sweet Track” est l’un des exemples les plus remarquables de ce type de construction. Situé dans le comté de Somerset, dans le sud-ouest de l’Angleterre, le Sweet Track est une voie sur pilotis en bois qui s’étend sur une longueur d’environ 2 kilomètres à travers les marais de Shapwick Heath. Il a été construit vers 3800 av. J.-C. et est considéré comme l’un des plus anciens exemples de chaussée en bois découvert en Europe.

Le Sweet Track était utilisé par les populations préhistoriques pour traverser les marais et les zones humides, facilitant les échanges commerciaux, les déplacements entre les villages et l’accès aux ressources naturelles. Sa construction complexe témoigne de l’ingéniosité et de la capacité technique des populations préhistoriques à s’adapter et à exploiter leur environnement pour répondre à leurs besoins.

Vers l’an -3500 : Les villages deviennent des villes

Au cours de la transition du Néolithique à l’âge du Bronze en Europe, certains petits villages ont progressivement évolué pour devenir des centres urbains plus importants, caractérisés par des structures architecturales monumentales et des activités rituelles complexes. Ces villes émergentes étaient souvent entourées de murailles défensives et d’énormes blocs de pierre, témoignant de l’organisation sociale et du pouvoir centralisé qui émergeaient dans ces sociétés.

À Tarxien, sur l’île de Malte, l’une des îles méditerranéennes, les habitants ont érigé des temples impressionnants, connus sous le nom de temples mégalithiques de Tarxien. Ces temples, construits entre 3600 et 2500 av. J.-C., étaient des structures en pierre monumentales utilisées à des fins rituelles et religieuses. Ils étaient souvent dédiés à des divinités préhistoriques, parmi lesquelles une déesse-mère, symbolisant la fertilité, la vie et la nature.

Les temples de Tarxien étaient des centres de culte et de sacrifice, où les populations préhistoriques offraient des animaux et d’autres objets précieux aux divinités dans le cadre de rituels religieux complexes. Ces pratiques rituelles étaient souvent liées aux cycles saisonniers, à l’agriculture et à la reproduction, symbolisant la relation entre l’humanité et le monde naturel.

Les temples mégalithiques de Tarxien sont des exemples remarquables de l’architecture religieuse préhistorique en Méditerranée, témoignant de la complexité sociale, culturelle et religieuse des sociétés insulaires de l’âge du Bronze. Ils sont également des témoins importants des croyances, des pratiques et des traditions religieuses qui ont façonné les sociétés préhistoriques de cette région.

Vers l’an -3200 : Cercles de pierre

Les peuples du nord-ouest de l’Europe, notamment dans des régions telles que les îles britanniques, la France, et d’autres parties de l’Europe occidentale, ont commencé à ériger de grands cercles de pierres et des alignements de pierres dressées. Ces monuments, tels que Stonehenge en Angleterre, Carnac en France, et d’autres sites similaires, suscitent depuis longtemps l’intérêt et l’interrogation des chercheurs et des historiens.

Certains experts avancent l’hypothèse que ces mystérieux monuments étaient utilisés comme d’immenses calendriers, alignés avec les mouvements du soleil et des astres pour marquer des événements astronomiques importants tels que les solstices et les équinoxes. Ces alignements pourraient avoir servi à suivre le passage du temps et à planifier des activités agricoles ou cérémonielles.

D’autres théories suggèrent que ces structures étaient associées à des pratiques religieuses ou funéraires, servant peut-être de lieux de culte ou de sépulture pour les ancêtres. Certains monuments, comme les tumulus, pourraient avoir été érigés pour honorer les morts ou marquer des sites funéraires importants.

Vers l’an -3100 : Construction de Skara Brae

Skara Brae représente un exemple fascinant de la façon dont les communautés préhistoriques ont adapté leur mode de vie et leur technologie aux contraintes environnementales, en utilisant la pierre comme matériau de construction principal en l’absence d’arbres dans la région.

Situé dans les îles Orkney, au nord de l’Écosse actuelle, Skara Brae est un village préhistorique remarquable pour ses maisons en pierre datant d’environ 3000 av. J.-C. Ce village, découvert à la suite d’une tempête en 1850, est l’un des sites archéologiques les mieux préservés d’Europe et offre un aperçu précieux de la vie quotidienne dans l’âge du Néolithique.

Skara Brae se distingue par ses maisons rectangulaires en pierre, qui étaient construites en utilisant des dalles de pierre soigneusement ajustées. Ces maisons étaient semi-enterrées dans le sol et recouvertes d’une toiture en tourbe et de dalles de pierre, offrant une protection contre les éléments.

L’absence d’arbres dans la région des îles Orkney a incité les habitants de Skara Brae à utiliser la pierre comme matériau de construction principal. En l’absence de bois, les habitants ont également fabriqué leurs meubles et leurs outils en pierre, ce qui incluait des lits, des étagères, des coffres et d’autres objets domestiques.

Skara Brae était probablement une communauté agricole prospère, avec des habitants qui pratiquaient l’agriculture, l’élevage et la pêche pour subvenir à leurs besoins. Les fouilles archéologiques ont révélé des preuves d’artisanat, de commerce et de pratiques religieuses, témoignant d’une société néolithique développée et organisée.

Entre l’an -3000 et l’an -1500 : Construction de Stonehenge

stonehenge Angleterre - Proche de la ville de Salisbury - Période de l'antiquité

///  Stonehenge est  à treize kilomètres au nord de Salisbury, et à quatre kilomètres à l’ouest d’Amesbury (comté du Wiltshire, en Angleterre)  ///

Stonehenge

Stonehenge est un monument emblématique de l’Antiquité européenne, dont la construction progressive sur plus d’un millénaire témoigne de l’ingéniosité et de l’engagement des anciennes sociétés dans la réalisation de structures monumentales. Son importance historique et culturelle en fait l’un des sites archéologiques les plus étudiés et les plus visités au monde.

Ce monument mégalithique est situé dans le comté de Wiltshire, dans le sud de l’Angleterre, est l’un des cercles de pierres les plus remarquables construits par les anciens Européens pendant l’Antiquité. Son histoire de construction s’étend sur une période considérable, débutant vers 3000 av. J.-C. avec la construction des premiers monuments en bois, et se poursuivant avec l’ajout progressif de structures en pierre jusqu’à environ 1500 av. J.-C.

L’ensemble de Stonehenge se compose de plusieurs éléments, notamment un cercle extérieur de pierres dressées, un cercle intérieur de pierres plus petites, appelées “bleus”, et des pierres posées en forme de trilithes, formant des arcs de cercle à l’intérieur de la structure. Ces pierres sont associées à des méthodes de construction sophistiquées pour l’époque, impliquant le transport et le dressage de blocs de pierre massifs sur de longues distances.

L’objectif exact de Stonehenge reste l’objet de débats parmi les chercheurs, bien qu’il soit largement accepté qu’il avait probablement une signification religieuse, astronomique et/ou cérémonielle. Certaines théories suggèrent qu’il aurait pu être utilisé comme un calendrier solaire ou lunaire, ou comme un lieu de culte pour les anciennes croyances religieuses et rituelles.

Vers l’an -2500 : Fabrication du bronze (âge du bronze)

Les forgerons de l’Antiquité pratiquaient la métallurgie du bronze en alliant du cuivre avec de l’étain. Cette technique de fusion, appelée alliage, donnait naissance à un matériau plus résistant et plus dur que le cuivre seul, ce qui en faisait un choix privilégié pour la fabrication d’armes, d’outils et d’objets précieux.

L’étain, nécessaire à la production du bronze, était moins répandu que le cuivre et se trouvait principalement dans certaines régions d’Europe, ce qui en faisait une ressource précieuse et convoitée. La plupart des communautés devaient donc se procurer de l’étain par le biais de l’échange commercial.

Dans ce contexte, les Scandinaves ont développé un réseau d’échanges commerciaux prospère avec d’autres régions européennes. Ils obtenaient l’étain dont ils avaient besoin en échangeant des produits locaux, tels que l’ambre provenant des côtes de la mer Baltique. L’ambre, une résine fossile précieuse, était très prisée pour sa beauté et sa valeur symbolique, et servait souvent de monnaie d’échange dans les transactions commerciales de l’époque.

Cette pratique d’échange de métaux et d’autres ressources contre de l’ambre a contribué à l’intensification des échanges commerciaux entre les peuples scandinaves et leurs voisins européens, favorisant le développement économique et culturel de la région.

Entre l’an -700 et l’an -100 : Les Scythes

pectoral en or scythe provenant d une tombe royale

///  Description d’un pectoral en or scythe provenant de la tombe royale située dans le Kourgane de Tolstaja Mogila, datant du milieu du IVe siècle avant notre ère. Exposé au Musée des Trésors Historiques de l’Ukraine à Kiev.   ///

Une vie de nomade.

Les Scythes étaient des peuples nomades qui occupaient les vastes étendues des steppes eurasiennes, avec leur territoire s’étendant au-dessus de la mer Noire dans ce qui est maintenant l’Ukraine, la Russie méridionale et l’Asie centrale. Ils étaient connus pour leur mode de vie pastoral, se déplaçant constamment à la recherche de pâturages pour leurs troupeaux de chevaux, de bovins et de moutons.

La mobilité était une caractéristique essentielle de la vie scythe. Ils vivaient dans des tentes portables, généralement faites de peaux ou de feutre, qu’ils repliaient et transportaient avec eux lors de leurs déplacements saisonniers. Cette structure sociale et économique mobile leur permettait d’exploiter efficacement les vastes ressources des steppes, en adaptant leur mode de vie à l’environnement changeant et aux besoins de leur bétail.

En tant que cavaliers habiles, les Scythes étaient également réputés pour leur maîtrise de l’élevage du cheval, qui constituait une part importante de leur économie et de leur identité culturelle. Les chevaux étaient non seulement utilisés pour la mobilité et la chasse, mais également dans les activités militaires, les déplacements rapides et les échanges commerciaux avec d’autres peuples.

La vie nomade des Scythes était étroitement liée à la vaste steppe eurasienne, où ils développaient des systèmes complexes d’organisation sociale, politique et économique. Leur mode de vie pastoral et leur adaptabilité aux conditions environnementales changeantes ont contribué à leur succès en tant que peuples nomades dominants de l’Antiquité.

L’or des scythes

Les Scythes, un peuple nomade d’origine eurasiatique, étaient réputés pour leur habileté dans le travail de ce métal précieux. Leurs objets en or, tels que les bijoux, les pectoraux, les récipients et les décorations pour les vêtements et les armes, sont célèbres pour leur artisanat sophistiqué et leur beauté artistique.

L’or des Scythes est souvent retrouvé dans les tombes royales et les kourganes (tumulus funéraires) qui étaient des sites importants dans leur culture. Ces découvertes archéologiques ont permis de mieux comprendre leur mode de vie, leurs croyances et leur organisation sociale. L’or était également un symbole de pouvoir et de statut au sein de la société scythe.

Les techniques utilisées par les Scythes pour travailler l’or étaient avancées pour leur époque, ce qui a contribué à leur renommée en tant que maîtres orfèvres. Leur utilisation créative de l’or dans l’art et l’artisanat témoigne de leur richesse culturelle et de leur influence dans la région eurasienne à l’âge du fer.

Rites funéraires

Lorsqu’un chef scythe décédait, il était coutume de l’enterrer avec ses biens les plus précieux sous un tumulus funéraire, appelé kourgane. Ce tumulus, souvent de grande taille, servait de monument funéraire imposant pour le chef défunt, marquant son importance sociale et son statut dans la société scythe.

En plus des biens précieux du chef, il était également courant d’enterrer des offrandes symboliques et des objets rituels dans le kourgane, témoignant des croyances religieuses et des pratiques funéraires des Scythes. Ces offrandes pouvaient inclure des armes, des bijoux, des céramiques et d’autres objets symboliques liés à la vie après la mort.

Un an après l’inhumation du chef, une pratique connue sous le nom de “sacrifice d’accompagnement” avait lieu. Dans ce rituel, environ 50 hommes et chevaux étaient tués et enterrés autour du tumulus du chef défunt. Ces hommes et chevaux étaient probablement des membres de la suite du chef ou des prisonniers de guerre capturés spécifiquement pour cet événement rituel.

Le sacrifice d’accompagnement était censé accompagner le chef dans l’au-delà, fournissant une escorte symbolique et des ressources pour son voyage vers l’autre monde. Il reflétait également les croyances religieuses des Scythes concernant le pouvoir et la continuité de l’autorité du chef dans l’au-delà.

Ces pratiques funéraires des Scythes, y compris l’inhumation sous un kourgane et le sacrifice d’accompagnement, étaient des éléments essentiels de leur culture et de leur identité sociale, témoignant de leur complexité religieuse, sociale et politique dans l’Antiquité.

Entre l’an -700 à l’an -600 : Les guerriers scythes dominent les steppes eurasiennes

Les Scythes étaient une confédération de tribus nomades qui ont migré vers les territoires du nord de la mer Noire, sur les vastes étendues des steppes eurasiennes, couvrant une grande partie de ce qui est aujourd’hui l’Ukraine, la Russie méridionale, le Kazakhstan, et les régions avoisinantes. Ils ont soumis les populations locales et établi une domination de la région. Leur expertise en équitation et leur habileté à manier l’arc en tant que cavaliers et archers étaient bien connues, mais ils étaient également compétents dans l’utilisation d’autres armes telles que les lances et les haches, ce qui leur conférait une polyvalence sur le champ de bataille.

Après les batailles, les Scythes pratiquaient une coutume brutale et rituelle consistant à fabriquer des coupes avec les crânes de leurs ennemis morts. Cette pratique, connue sous le nom de crânes de coupe, était probablement destinée à symboliser leur victoire sur leurs adversaires, ainsi qu’à affirmer leur dominance et leur puissance sur la région. Elle témoigne également des pratiques funéraires et rituelles complexes des Scythes, ainsi que de leur culture guerrière et de leur identité sociale.

Vers l’an -514 : Les Scythes repoussent une attaque des Perses.

La campagne scythique de Darius a été entravée par plusieurs facteurs, notamment les vastes étendues des terres scythes et la difficulté pour les Perses de maintenir des lignes de ravitaillement efficaces dans ces régions inhospitalières. De plus, les Scythes étaient familiers avec les tactiques de guerre asymétrique et pouvaient éviter les confrontations directes avec l’armée perse, affaiblissant ainsi leur avancée.

Finalement, confronté à des difficultés logistiques croissantes, à la résistance farouche des Scythes et à l’incertitude quant à l’issue de la campagne, Darius Ier décida de se retirer et de mettre fin à son expédition militaire contre les Scythes. Cette retraite des Perses a renforcé la réputation des Scythes en tant que force militaire redoutable et a consolidé leur statut en tant que puissance régionale indépendante dans les steppes eurasiennes.

De l’an -400 à l’an -300 : Une vie riche et prospère

Les Scythes étaient réputés pour leur rôle actif dans le commerce le long des routes de l’Asie centrale et de la mer Noire. Ayant conquis des terres agricoles, ils ont commencé à cultiver le blé et à vendre leurs excédents aux marchands. Ils établirent des relations commerciales avec les Grecs, leur fournissant du blé et d’autres produits de leur terroir, tandis qu’ils achetaient des biens de luxe, notamment des métaux précieux, des tissus et des poteries, auprès des marchands d’Asie centrale.

En outre, les Scythes ont exploité leur position géographique stratégique en tant que carrefour commercial, en imposant des taxes aux marchands qui traversaient leur territoire. Cela leur a permis de s’enrichir davantage en prélevant des tributs sur les échanges commerciaux qui se déroulaient le long de leurs routes commerciales.

De l’an -110 à l’an -106 : Le roi grec Mithridate le Grand

Mithridate VI, également connu sous le nom de Mithridate le Grand, était un souverain puissant et ambitieux qui a cherché à étendre son royaume à travers l’Asie Mineure, la mer Noire et les régions voisines. Les Scythes, en tant que peuple nomade des steppes eurasiennes, étaient l’une des nombreuses tribus et confédérations avec lesquelles Mithridate était en conflit.

Les interactions entre Mithridate VI et les Scythes étaient probablement complexes et nuancées, impliquant des batailles, des alliances temporaires et des négociations diplomatiques. Il est possible que Mithridate ait remporté des victoires militaires contre les Scythes à certains moments, mais il est peu probable qu’il ait réussi à éliminer complètement leur présence dans la région.

Entre l’an -800 et l’an 43 : Les Celtes et les Gaulois

Carte Europe Période antique

///  Les Celtes se sont installés à l’origine près du Danube, dans l’est de l’Europe – La migration des peuplades celtes s’est fait principalement vers l’ouest de l’Europe. Les premiers habitant de la Gaule ont été appelés Galli (« Gaulois ») par les premiers Romains  ///

Vers l’an -800 : Apparition de la culture celtique (Âge du Fer)

Le peuple celte a émergé dans la région d’Hallstatt, située dans ce qui est aujourd’hui l’Autriche, vers le VIIIe siècle av. J.-C. Cette région était riche en ressources naturelles, notamment en minerais de fer, qui ont contribué à l’émergence d’une culture florissante et prospère.

Les Celtes étaient composés de nombreuses tribus différentes, partageant une langue, une culture et un mode de vie similaire. Progressivement, ils ont commencé à s’étendre à travers une grande partie de l’Europe, y compris la Gaule, qui correspond en grande partie à l’actuelle France, ainsi que d’autres régions telles que les îles britanniques, l’Espagne, et même jusqu’en Asie mineure.

L’expansion celtique s’est déroulée progressivement, à travers des migrations, des conquêtes et des échanges culturels avec les peuples autochtones. Les Celtes étaient connus pour leur bravoure au combat, leur expertise en métallurgie et leur système social hiérarchisé, avec une aristocratie guerrière dominante et une économie basée sur l’agriculture, l’élevage et le commerce.

Les Celtes se sont installés sur les terres conquises, formant des communautés agricoles, des centres urbains et des forteresses fortifiées. Ils ont également maintenu des réseaux commerciaux et culturels avec d’autres peuples européens, contribuant à la diffusion de leur langue, de leur art et de leur technologie à travers le continent.

Vie quotidienne des Celtes

Dans les régions où les Celtes établissent leurs colonies, ils érigent des fermes et des villages. Leurs habitations, construites à partir de bois et de pierre, sont coiffées de chaume et se composent généralement d’une seule pièce où la famille cuisine, mange et dort. Les tribus celtes sont principalement constituées de guerriers intrépides, et les conflits entre elles sont fréquents. En guise de trophées, les villageois affichent les crânes de leurs ennemis vaincus à l’entrée de leurs maisons. Pour assurer leur défense, ils édifient des forteresses sur des hauteurs, protégeant ainsi femmes, enfants et bétail des attaques extérieures.

Les guerriers celtes célèbrent leurs succès militaires par de grandes festivités. Pendant ces occasions, les bardes, des musiciens-poètes, divertissent l’assemblée en relatant les exploits héroïques des guerriers celtiques. Les druides, quant à eux, jouent un rôle crucial en tant que gardiens des croyances celtes. Ils exercent également des fonctions judiciaires et agissent en tant que savants, transmettant oralement leur savoir en compagnie des bardes. Grâce à la musique et aux chants, ils préservent la mémoire collective de la civilisation celte.

Artisanat

Les Celtes étaient des maîtres dans l’art de la métallurgie. Leur savoir-faire s’étendait à la fabrication d’armes robustes, d’outils de haute qualité en fer, ainsi que de magnifiques objets en bronze, argent et or. Ils utilisaient des techniques avancées de fusion et de forgeage pour façonner ces métaux en une variété d’objets fonctionnels et décoratifs.

Les armes celtiques étaient réputées pour leur solidité et leur efficacité sur le champ de bataille. Les guerriers celtes utilisaient des épées, des lances, des boucliers et d’autres armes forgées avec soin pour assurer leur suprématie militaire. Leurs outils en fer étaient également très prisés pour leur durabilité et leur efficacité dans les travaux agricoles, artisanaux et domestiques.

En plus de leurs compétences en métallurgie du fer, les Celtes excellaient dans la fabrication d’objets en bronze, en argent et en or. Leurs artisans étaient capables de créer des bijoux, des récipients, des ornements et d’autres objets décoratifs d’une grande beauté et d’une grande sophistication. Ces artefacts témoignent de la richesse culturelle et de l’artisanat raffiné des Celtes, ainsi que de leur influence sur les styles artistiques de l’époque.

De l’an -750 à l’an -450 : Premier âge du fer appelé civilisation de Hallstatt

En Gaule, la métallurgie du fer s’est progressivement répandue, marquant une transition importante dans l’utilisation des métaux. Le fer, une ressource plus abondante et moins coûteuse que le bronze, est devenu le matériau privilégié pour la fabrication d’armes et d’outils. Les armuriers gaulois ont exploité les qualités du fer pour produire des armes de guerre plus résistantes et plus efficaces.

Cependant, malgré l’essor de la métallurgie du fer, le bronze conservait sa place dans la production d’objets civils. Il était toujours utilisé pour la fabrication de vaisselle, de parures, de statuettes et d’autres objets de la vie quotidienne. Le bronze offrait une alternative plus esthétique et précieuse pour ces objets, tout en restant plus accessible que l’or.

Parallèlement, les objets en or continuaient d’être abondamment produits en Gaule, témoignant de la richesse et du prestige de la société celtique. L’or était utilisé pour la fabrication de bijoux, de pièces décoratives, de parures et d’autres objets de luxe, souvent destinés à la classe aristocratique ou à des fins cérémonielles et rituelles.

Cette diversité dans l’utilisation des métaux en Gaule reflétait les différentes fonctions sociales, économiques et symboliques attribuées à chaque matériau, ainsi que les évolutions technologiques et culturelles de la société gauloise. On a retrouvé sur la tombe de Vix, le plus grand vase de bronze connu de l’antiquité,  Il mesure 1,64 mètres de haut et pèse 208 kg.

Vers l’an -600 : Fondation de Marseille

Les Phocéens, des Grecs originaires de Phocée, établissent un comptoir commercial dans un port naturel, Massalia (Marseille), afin de faciliter leurs échanges commerciaux en Méditerranée occidentale. Contrairement à une colonisation visant à établir une présence permanente, les Phocéens cherchent principalement à améliorer leurs relations commerciales avec les populations locales et les peuples voisins.

Après sa fondation, la cité de Massalia connaît un développement rapide, devenant rapidement un centre commercial prospère qui diffuse ses produits dans l’arrière-pays. Malgré son expansion, Massalia conserve un caractère profondément hellénique, reflétant les traditions, la culture et les institutions grecques. Les remparts de pierre assurent la protection de la cité, tandis que la monnaie, la langue écrite et parlée, ainsi que les institutions politiques et religieuses, témoignent de l’influence grecque.

La présence de temples dédiés aux dieux grecs, les pratiques religieuses et les rituels, ainsi que les coutumes sociales et politiques, contribuent également à maintenir l’identité hellénique de Massalia. Cette cité grecque en territoire étranger joue un rôle crucial dans les échanges culturels, économiques et politiques entre le monde grec et les peuples autochtones de la Méditerranée occidentale.

Entre l’an -600 à l’an -500 : Fondation d’Aléria, Agde, Antibes, Nice

Les côtes du sud de la France étaient des zones d’intense activité commerciale et d’échanges entre diverses cultures méditerranéennes. Les Étrusques, les Carthaginois et les Phocéens étaient parmi les principaux acteurs de cette dynamique commerciale.

Les Phocéens, établis à Massalia (Marseille), fondent également d’autres colonies sur les côtes méditerranéennes, notamment Alalia (Aléria) en Corse. Parallèlement, des habitants de Massalia, les Massaliotes, quittent leur cité mère pour fonder de nouvelles colonies telles que Agathé Tyché (Agde), Antipolis (Antibes) et Nikaia (Nice).

Ces colonies phocéennes et massaliotes jouent un rôle crucial dans le développement économique et culturel de la région, facilitant les échanges commerciaux et les contacts entre les peuples méditerranéens. Elles contribuent également à la diffusion de la civilisation grecque dans la région, avec des institutions, des pratiques culturelles et des traditions helléniques qui s’implantent dans ces nouvelles fondations.

Entre l’an -450 et l’an -50 : Le second âge de fer “ la civilisation de la Tène ”

La civilisation de La Tène représente une période importante de l’histoire pré-romaine de l’Europe, caractérisée par l’épanouissement de la culture celtique. Il est largement accepté que cette période correspond à l’apogée de la civilisation celtique en Gaule. Les Celtes étaient un peuple indo-européen qui s’était répandu à travers une grande partie de l’Europe au cours de l’Âge du Fer.

Pendant la période de La Tène, qui s’étend approximativement du Ve siècle av. J.-C. au Ier siècle av. J.-C., les Celtes ont prospéré dans la région de la Gaule, ainsi que dans d’autres parties de l’Europe occidentale et centrale. Leur société était caractérisée par un système social complexe, une économie agricole et pastorale, ainsi qu’une culture riche en art, en artisanat et en traditions religieuses.

C’est durant cette période que les Romains ont commencé à entrer en contact avec les peuples celtiques de la Gaule, ils ont utilisé le terme “Gaulois” pour désigner les habitants de cette région. Les interactions entre les Celtes et les Romains ont finalement conduit à la conquête de la Gaule par Jules César au Ier siècle av. J.-C., marquant la fin de l’indépendance politique des peuples celtes de la région.

Comment se déroule la vie quotidienne des Gaulois ?

Les Gaulois se répartissent en divers peuples, chacun possédant un territoire délimité. Chaque peuple est identifié par un nom distinct, répertorié par Jules César. Parmi ces tribus, les plus influentes sont les Arvernes, situés dans la région de l’Auvergne, et les Éduens, établis en Bourgogne. Chaque territoire gaulois est gouverné par un roi, bien que vers 100 av. J.-C., la gouvernance soit largement aux mains de grandes familles aristocratiques, formant des assemblées locales.

Cette organisation politique fragmentée confère à chaque territoire gaulois un statut d’État indépendant, doté de ses propres alliances, relations commerciales et structures sociales. La société gauloise se distingue par sa richesse et sa complexité, caractérisée par une ouverture aux échanges et aux innovations. Contrairement à la période hallstattienne, l’essor économique des Gaulois de La Tène repose principalement sur l’agriculture.

Les Gaulois se distinguent également par leur habileté dans les métiers artisanaux, notamment la métallurgie, l’orfèvrerie et l’émaillage, des domaines dans lesquels ils surpassent les Grecs et les Romains. Leur expertise militaire est également reconnue, et ils offrent parfois leurs services aux royaumes hellénistiques.

La culture gauloise est principalement transmise oralement, à travers des épopées, des poèmes, des chants et des croyances, sans recours à l’écriture. Les bardes, les poètes et les druides jouent un rôle essentiel dans la préservation de la mémoire collective gauloise et la transmission de son héritage culturel.

L’écriture gauloise

Les Gaulois savent écrire et ont emprunté l’alphabet aux Grecs. Cependant, ils n’écrivent que pour retranscrire des contrats commerciaux, des comptes, des listes de noms, des marques de propriété et quelques épitaphes. Il y avait bien une langue gauloise, qui devait être écrite sur des supports périssables, comme des écorces d’arbres, des tablettes en bois, des tissus… Les Gaulois faisaient un usage principalement oral de la langue gauloise. Les premières inscriptions gauloises écrites avec l’alphabet GREC apparaissent en l’an -200 dans la cité phocéenne, puis en Provence, des traces d’écriture gauloise sont découvertes en Bourgogne. Par la suite, les langues gauloises se transcrivent désormais en alphabet LATIN, ce qui permet aux populations celtes de participer au commerce international de l’époque tout en affirmant l’identité des différentes tribus gauloises. On estime à 370 le nombre de mots gaulois qui sont restés dans la langue française d’aujourd’hui :  (ruche, arbre, souche, chêne, talus, glaise, tonneau, barre, cervoise, magouille, alouette, gobelet, mousse, bagarre, blé, jachère, Cédric, caillou, chariot, charpente, chemin, cloche, pièce, grenouille, braguette…)

La monnaie gauloise

L’introduction du monnayage en Gaule se situe aux alentours de 300 à 200 av. J.-C. Initialement, les Gaulois reproduisent le modèle des pièces d’or macédoniennes. Cependant, vers 200 av. J.-C., chaque peuple gaulois commence à adopter son propre style monétaire, reflétant ainsi son identité culturelle et ses particularités régionales.

L’apparence des Gaulois

Les descriptions des Gaulois fournies par les auteurs antiques ou les représentations iconographiques peuvent parfois être caricaturales. Cependant, il est suggéré que les Gaulois accordent une grande importance à leur apparence, notamment à leurs cheveux, qu’ils entretiennent avec du savon pour leur donner de l’éclat. Ils sont souvent représentés avec de longues moustaches et portent des pantalons de couleurs vives ou à carreaux. Leurs bijoux, d’une grande variété, sont souvent considérés comme des chefs-d’œuvre.

Il est important de noter que les longueurs, les coupes et les couleurs des cheveux, ainsi que la présence de moustaches et de barbes, peuvent varier en fonction des peuples gaulois et de l’évolution chronologique. Au fil du temps, la moustache et la barbe semblent perdre progressivement de leur importance dans les représentations des Gaulois.

Le panthéon gaulois

Les divinités celtiques vénérées par les Gaulois sont encore mal connues et semblent varier d’une région à l’autre. Outre Teutatès, le dieu de la Guerre, connu sous le nom de Toutatis dans la série Astérix, les Gaulois honorent également Taranis, le dieu du Tonnerre. Ils attribuent également des divinités aux éléments naturels tels que les cours d’eau, les rochers et les arbres.

Les prêtres ou druides jouent un rôle central dans la religion gauloise, et ils pratiquent des rituels incluant des offrandes aux dieux. Ces offrandes peuvent consister en des objets précieux jetés dans les rivières et les lacs, ainsi que des sacrifices d’animaux ou, dans certains cas, d’êtres humains. Ces pratiques religieuses varient selon les régions et les communautés gauloises.

En l’an -390 : Les Gaulois mettent Rome à sac

À cette époque, les Romains n’étaient pas encore la puissance dominante de toute la Méditerranée, et Rome elle-même était une cité relativement modeste, souvent attaquée par ses voisins. Sous la direction de Brennos, chef des Sénons, peuple donnant son nom à la ville de Sens en Bourgogne, les Gaulois décidèrent d’attaquer et de piller Rome.

Lors de l’assaut initial, les Romains, retranchés sur la colline du Capitole, furent alertés d’une attaque imminente par le bruit des oies, qui, selon la légende, ne supportaient pas d’être réveillées en pleine nuit. Bien que repoussés dans un premier temps, les Gaulois poursuivirent le siège de Rome. Après plusieurs mois, alors que les Romains commençaient à manquer de vivres, ils consentirent à négocier.

Un accord fut finalement conclu, les Gaulois acceptant de se retirer en échange d’une rançon de 1000 livres d’or, soit plus de 300 kg. Cependant, pour augmenter la valeur de la rançon, les Gaulois utilisèrent de faux poids sur la balance destinée à peser l’or. Face à la protestation des Romains, Brennos ajouta à leur humiliation en jetant ostensiblement son épée sur la balance, prononçant ainsi les mots immortels : “vae victis” (malheur aux vaincus). Cette célèbre expression traversa les siècles comme un symbole de la brutalité de la guerre et de la victoire des puissants sur les faibles.

En l’an -279 : Les Celtes attaquent et pillent le temple grec de Delphes.

L’attaque et le pillage du temple grec de Delphes par les Celtes, souvent appelés les Gaulois dans les sources historiques, sont des événements historiques avérés. Cet épisode s’est déroulé en 279 av. J.-C. lors de la célèbre incursion celtique en Grèce, également connue sous le nom de “sac de Delphes”.

Plusieurs tribus celtiques, dirigées par Brennos (ou Brennus), ont envahi la Grèce et atteint le sanctuaire de Delphes, un lieu sacré dédié à Apollon, le dieu du soleil, de la lumière, de la musique et de la prophétie. Les Celtes ont pillé le sanctuaire, s’emparant de trésors sacrés et de richesses matérielles.

Cet événement a eu un impact significatif sur la Grèce antique, non seulement en raison des dommages matériels causés au sanctuaire de Delphes, mais aussi en raison de son importance symbolique. Le sac de Delphes a été perçu comme une violation sacrilège des traditions religieuses et culturelles grecques, provoquant un choc et une consternation parmi les Grecs de l’époque.

En l’an -278 : Une tribu celte atteint l’Asie mineure

Les Celtes, connus pour leurs migrations à travers l’Europe occidentale et centrale pendant l’Âge du Fer, ont également été impliqués dans des mouvements migratoires moins connus vers l’est.

Il existe des preuves historiques et archéologiques de contacts entre les Celtes et les régions de l’Asie Mineure, notamment à travers des échanges commerciaux et des interactions militaires avec les royaumes hellénistiques qui contrôlent cette région à l’époque. Cependant, il est moins clair si une tribu celte spécifique s’est installée de manière permanente en Asie Mineure et s’est sédentarisée.

En l’an -118 : La Gaule “libre” ou “chevelue”

La Gaule, également connue sous le nom de Gaule “libre” ou “chevelue”, doit son surnom de “chevelue” aux vastes forêts denses qui couvraient son territoire à l’époque. Ce territoire était divisé en environ soixante cités, qui représentaient les différentes tribus et peuples gaulois. La Gaule englobait la Gaule Belgique au nord, la Gaule Celtique au centre et l’Aquitaine au sud-ouest.

La Gaule “libre” était ainsi désignée pour souligner son indépendance politique par rapport aux régions conquises par l’Empire romain. Ce terme reflète également le caractère sauvage et non-dompté des vastes étendues forestières qui caractérisaient la région à l’époque. La division de la Gaule en cités et en différents peuples illustre la diversité et la complexité de la société gauloise, avec ses propres structures politiques et culturelles.

En l’an -100 : Sanglier Divin Teutates “ sanglier enseigne gaulois ”

En décembre 1989, sur la plage de l’Amélie à Soulac-sur-Mer, a été découverte une pièce exceptionnelle : le Sanglier enseigne gaulois. Fabriqué en tôle de laiton, l’animal était entièrement démonté et reposait sous 30 cm d’argile compacte menacée par l’érosion marine. Ses parties constitutives, dont la tête, le corps et les pattes, étaient soigneusement disposées. Cette découverte suggère un rituel de culte complexe, peut-être lié à un événement tragique de l’histoire gauloise, tel que le dernier combat de la guerre des Gaules à Alésia. Afin de préserver ce rituel, une reconstitution de l’enseigne militaire a été réalisée grâce au musée romain-germanique de Mayence, permettant ainsi de perpétuer le souvenir de cette pièce précieuse pour le musée de Soulac.

Entre l’an -58 et l’an -51 : La guerre des Gaules

L’événement historique des Helvètes émigrant en masse en Gaule pour échapper à la pression des Germains est bien documenté. Les Éduens, alliés de Rome et menacés par cette migration, ont en effet sollicité l’aide de Jules César, alors général romain en Gaule.

César, voyant une opportunité d’expansion pour Rome, intervient militairement contre les Helvètes et les Germains. Sa victoire militaire lui permet d’affirmer ses ambitions impérialistes sur la Gaule, exprimant clairement son intention d’en faire un territoire romain. Il fait ainsi référence à l’ambition de Pompée dans l’Est lorsqu’il déclare que la Gaule sera à lui ce que l’Orient a été à son rival.

La rapidité avec laquelle les forces romaines ont conquis une grande partie de la Gaule est remarquable, bien que certaines régions, telles que le Massif Central, aient réussi à échapper temporairement à la domination romaine.

En l’an -52 : La Gaule est vaincue par Jules César

Alors que Jules César poursuit son expansion territoriale, les Gaulois persistent dans leur résistance. Cependant, en l’absence de coordination entre les cités gauloises, ils se trouvent incapables de faire face aux forces romaines. C’est à ce moment que la résistance s’organise autour d’un jeune leader de 30 ans : Vercingétorix, issu d’une illustre lignée arverne en Auvergne. Fort de sa connaissance des tactiques militaires romaines, acquise lors de ses jeunes années passées aux côtés de Jules César, Vercingétorix bouleverse le cours de la guerre en employant la tactique de la terre brûlée. Cette stratégie consiste à incendier villes et fermes pour priver les Romains de ravitaillement, les forçant ainsi à quitter le territoire.

Face à cette menace, Jules César quitte précipitamment l’Italie pour revenir en Gaule. Réfugié à Gergovie, près de Clermont-Ferrand, Vercingétorix repousse avec succès les tentatives d’assaut romain. Cette victoire lui vaut d’être nommé commandant en chef des armées gauloises, ralliant enfin les Gaulois devant le danger. Mais la situation se détériore rapidement : Jules César, renforcé par des cavaliers germains, piège la cavalerie de Vercingétorix près de Dijon, forçant les Gaulois à se retrancher dans l’oppidum d’Alésia.

Malgré leur courage et leur résistance, les Gaulois sont incapables de briser l’encerclement romain. Les légionnaires construisent en seulement cinq semaines un système de fortifications sans précédent : une double ligne de défense comprenant des fossés remplis d’eau, des remparts surmontés de tours en bois, et un réseau de pieux acérés pour entraver les attaques ennemies.

Affamés et épuisés, Vercingétorix et ses troupes se livrent à une dernière bataille désespérée avant de se rendre à Jules César. Ce dernier écrase les derniers foyers de la rébellion gauloise, apportant ainsi un nouveau territoire à Rome et capturant un grand nombre d’esclaves gaulois. Vercingétorix est emmené en Italie où il meurt en captivité, après avoir été exhibé comme trophée lors du triomphe de Jules César à Rome. La défaite est lourde pour les Gaulois, désormais soumis à la domination romaine.

Entre l’an 406 et 476 : Les royaumes Barbares

Scène de guerre au royaumes Barbares

///  Les Celtes se sont installés à l’origine près du Danube, dans l’est de l’Europe – La migration des peuplades celtes s’est fait principalement vers l’ouest de l’Europe. Les premiers habitant de la Gaule ont été appelés Galli (« Gaulois ») par les premiers Romains  ///

Les Romains ont désigné comme “barbares” les tribus agressives situées en dehors de leur empire, provenant principalement du Nord-Est, qui ont menacé leurs frontières et envahi leurs territoires. Ces peuples barbares ont déferlé sur l’Europe, contribuant à la chute de l’Empire romain, et vers l’an 500, ils ont établi leurs propres royaumes indépendants. Doués dans l’art de la métallurgie et réputés pour leur habileté au combat, ces barbares étaient majoritairement païens, c’est-à-dire non-chrétiens. Leur arrivée a entraîné l’abandon des églises chrétiennes et vers l’an 500, le christianisme avait largement disparu des régions européennes où ils se sont installés.

L’Origines des barbares

Les peuples barbares qui ont joué un rôle majeur dans les bouleversements de l’Empire romain étaient divers dans leurs origines. Parmi eux, les Wisigoths, les Ostrogoths, les Vandales, les Angles, les Saxons, les Francs, les Suèves, les Burgondes et les Jutes étaient tous des peuples germaniques, originaires principalement des régions du nord de l’Europe.

Les Huns, quant à eux, provenaient d’Asie centrale, apportant avec eux une force militaire redoutable et déstabilisant les frontières de l’Empire romain.

Enfin, les Alains étaient issus du peuple scythique, également connu sous le nom de Scythes, qui avait des racines dans les régions steppiques de l’Eurasie.

Ces différents groupes ethniques ont convergé vers l’Europe occidentale et méridionale, contribuant à la transformation de la région après le déclin de l’Empire romain.

En l’an 406 : Les Vandales

Après la grande invasion de 406 en Italie, les Vandales poursuivent leurs activités militaires en pillant systématiquement la Gaule pendant deux années consécutives. Par la suite, ils établissent leur domination en Espagne, consolidant ainsi leur présence dans la péninsule ibérique.

En l’an  410 : Les Wisigoths deviennent les maîtres du royaume d’Aquitaine

Après avoir pris le contrôle de Rome, les Wisigoths dirigent leurs efforts vers la Gaule, avec leur roi Athaulf établissant son centre de commandement à Bordeaux. À la demande de l’empereur romain Honorius, ils mènent une campagne pour nettoyer l’Espagne des Vandales, des Suèves et des Alains. En récompense de leurs services, ils reçoivent le droit de s’installer dans le sud-ouest de la Gaule, devenant ainsi les maîtres de l’ancienne Aquitaine. Théodoric Ier devient le premier souverain wisigoth de cet État, avec Toulouse comme capitale.

Les Vandales deviennent les pirates de la Méditerranée

À cette époque, sous le règne de Genséric, les Vandales connaissent une transformation majeure de leur destinée. Genséric, l’une des figures éminentes du monde germain, les conduit vers une nouvelle vocation : celle de devenir des pirates de la Méditerranée.

En l’an  429 : Royaume des Vandales en Afrique du Nord

Dirigés par le roi Genseric (Gaise), les Vandales ont mené une série d’attaques dévastatrices, et conquièrent progressivement plusieurs territoires. Après une longue résistance, ils prennent le contrôle de villes importantes telles que Hippone, Cirta et Carthage. Par la suite, leur expansion se poursuit avec la capture des îles de Baléares, de la Corse, de la Sardaigne et de la Sicile. Vers l’an 470, l’Empire méditerranéen des Vandales s’étend sur l’Afrique du Nord et les îles méditerranéennes, consolidant ainsi leur domination régionale.

En l’an  434 : Début du règne d’Attila, roi des Huns

Les Huns, originaires d’Asie centrale, sont redoutés pour leur cruauté et leur brutalité. Sous le règne du roi Attila, qui a éliminé son frère Bleda par un acte de meurtre pour accéder au pouvoir suprême, les hordes hunniques unifiées deviennent une force terrifiante. La réputation sauvage d’Attila lui vaut le surnom redoutable de “Fléau de Dieu”, et il se vante même que “l’herbe ne repousse pas là où son cheval est passé”, soulignant ainsi la terreur qu’il inspire.

Entre l’an 443 et 448 : Attila le Hun dirige ses ambitions vers l’Orient, puis vers l’Occident

Les troupes d’Attila avancent jusqu’à Constantinople, puis pénètrent en Grèce. Cependant, de manière quelque peu mystérieuse, Attila abandonne soudainement ses avancées dans l’Orient pour se tourner vers l’Occident, laissant les raisons exactes de ce changement de direction peu claires.

En l’an 451 : Attila à l’assaut de la Gaule

Attila le Hun traverse le Rhin et lance une série de raids destructeurs, dévastant les villes de Metz, Reims et Troyes, terrorisant ainsi les habitants gaulois. Alors que Paris semble menacé et ses habitants prêts à fuir, une jeune fille nommée Sainte Geneviève, qui deviendra plus tard la patronne de la ville, appelle à la résistance. Attila contourne finalement Paris et assiège Orléans, visant à avancer vers le royaume des Wisigoths. Cependant, son avancée est stoppée lorsque ses troupes sont repoussées hors d’Orléans par une coalition militaire composée de Romains, de Francs, d’Alains et de Burgondes, sous le commandement d’Aetius, un général romain, avec le soutien de Théodoric Ier, roi wisigoth d’Aquitaine. En juin 451, lors d’une bataille acharnée à l’ouest de Troyes, Aetius et Théodoric contraignent les Huns à se replier vers le Rhin, préservant ainsi la Gaule d’une invasion majeure.

En l’an  452 : Attila le Hun part à l’assaut de l’Italie

Après avoir pris possession d’Aquilée, Milan, Padoue, Pavie et Ravenne, Attila le Hun tourne son attention vers Rome, l’une des plus grandes cités de l’époque. Son avancée vers la Ville Éternelle suscite une grande appréhension parmi les habitants de Rome et les autorités ecclésiastiques. Les Romains, redoutant les ravages que pourrait infliger l’armée hunnique à leur cité, en appellent à la diplomatie pour éviter un conflit destructeur.

Les négociations entre Attila et les représentants de Rome sont tendues, mais finalement, un accord est conclu. En échange de son retrait des environs de Rome, Attila exige un tribut considérable, comprenant une quantité importante d’or et d’autres richesses. Cette somme astronomique, bien que représentant un fardeau financier pour les Romains, est jugée préférable à la perspective d’une attaque dévastatrice de la part des Huns.

Ainsi, Attila le Hun se retire de Rome, laissant derrière lui une ville soulagée mais appauvrie par le tribut exigé. Bien que cette victoire diplomatique ait préservé la capitale romaine de l’invasion, elle marque également le début d’une ère d’instabilité et de peur face aux incursions des barbares venant de l’est.

En l’an  453 : Mort d’Attila le Hun

La mort subite d’Attila le Hun, survenue la nuit de ses noces, marque la fin brutale de son règne et de son influence sur la scène politique européenne. Son décès plonge son empire dans le chaos et la désunion, conduisant les Huns à se retirer progressivement vers la mer Noire.

Malgré leur réputation de cruauté et de barbarie, les Huns sont les premiers envahisseurs barbares à être arrêtés dans leur avancée vers l’Ouest. Cette cessation de leur expansion est le résultat d’une alliance inhabituelle entre les Romains et les Germains, deux peuples souvent en conflit, qui se sont unis pour repousser l’envahisseur commun.

Cette alliance, motivée par la défense commune contre les Huns, représente un tournant dans l’histoire européenne. Pour la première fois, les différentes tribus et nations de la région ont fait front ensemble contre une menace extérieure, jetant ainsi les bases d’une coopération future dans la lutte contre les invasions barbares et les conflits internes.

Entre l’an 476 et l’an 500 : Le royaume des Wisigoths s’agrandit et comprend une grande partie de la Gaule, l’Espagne et le Portugal

Après le décès de Théodoric Ier en 451, ses fils Théodoric II et Euric prennent les rênes du royaume des Wisigoths. Sous leur règne, le royaume des Wisigoths s’agrandit considérablement, s’étendant de l’Atlantique aux Alpes du Sud et de la Loire à Gibraltar, couvrant ainsi une vaste étendue de territoire qui inclut le sud de l’Espagne. Seule la partie nord du Portugal et la Galice, occupée par les Suèves, échappe à leur contrôle. Cette expansion renforce la puissance et l’influence des Wisigoths dans la région, consolidant ainsi leur position en tant que force dominante en Hispanie.

En l’an 711Les musulmans s’emparent de l’Espagne

Le royaume des Wisigoths en Hispanie a été conquis par les Arabes Omeyyades musulmans au début du VIIIe siècle. Cette conquête, connue sous le nom de conquête musulmane de l’Espagne, a débuté après la bataille du gué de Guadalete, où les forces wisigothes ont été vaincues par les troupes musulmanes dirigées par Tariq ibn Ziyad. Suite à cette défaite, la résistance wisigothe s’est affaiblie, permettant aux musulmans de progresser rapidement à travers la péninsule ibérique. En quelques années, la majeure partie de l’Espagne wisigothe est tombée sous le contrôle musulman, marquant ainsi le début de la période de domination musulmane en Hispanie, qui a duré plusieurs siècles.

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COMPRENDRE L’APPARITION DES PREMIÈRES TRIBUS EN AFRIQUE

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COMPRENDRE L’APPARITION DES PREMIÈRES TRIBUS AUX AMÉRIQUES

/// Les racines des tribus amérindiennes plongent dans les méandres de l'histoire, avec des preuves archéologiques récentes suggérant des migrations humaines vers les Amériques il y a plus de 40 000...

COMPRENDRE L’APPARITION DES PREMIÈRES TRIBUS EN SIBÉRIE

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COMPRENDRE L’APPARITION DES PREMIÈRES TRIBUS EN ASIE

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COMPRENDRE L’APPARITION DES PREMIÈRES TRIBUS AU MOYEN ORIENT

/// Les origines des tribus au Moyen-Orient remontent à une époque reculée, où le facteur essentiel d'unité était le nom et le patrimoine de traditions communes. Les liens de parenté, noyau tribal...

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